mercredi 28 octobre 2009

Question döner

Je me souviens d'un sketch de Desproges où il racontait le plaisir tout personnel qu'il avait à s'enfiler un pauvre corned beef sur du pain de la veille en glougloutant un pinard qui tache. Il était seul, rincé, la famille était loin, il venait de se prendre une saucée et en rentrant à la maison, paf! plus rien dans le frigo. "On ne peut pas avoir du caviar tout le temps, il faut parfois savoir apprécier un bon pâté" Cette citation (approximative) haute en gastronomie nous vient de Thierry Henry, alors qu'il commentait une prestation en demi-teinte de l'équipe de France. Voilà qui résume bien l'idée que je me fais de la junk et fast food. J'adore déguster une bonne bouffe, mais j'ai également un bon coup de fourchette et j'arrive tout autant à apprécier des trucs biens basiques et malsains au quotidien. Cette nourriture grasse, formatée, préparée et boulotée rapidement qui répond parfaitement aux astreintes du geek devant son ordi/clavier.



C'est dans un climat quotidien de guerre aux gros et de messages "viol mental" de manger/bouger.fr à la moindre annonce gastronomique que je me suis lancé dans la dégustation de ce nouveau met débusqué au rayon surgelé de mon prisunix : Le Kébab tout fait avec pain et tout! Il y avait déjà la poëlée façon Kébab mais ils ont osé allé au bout du concept. Mon dealer de Kébab à changé récemment et vous savez comme votre quotidien peut en être chamboulé. A 4€50 voir 5€ le kébab/frite dans les resto (seule spécialité culinaire parisienne à ma connaissance), les 3€20 en surgelé pouvait sembler tentant.

Its a trap!

Alors, ya quoi la dedans? émincées de volailles 18% (houla ça part mal!), eau, carottes, oignons, fonds de volailles (ah le substrat du bon poulet écrasé), amidon, crème fraîche, huile, épices, citron et même menthe en poudre... Bon déjà on commence avec une part de viande ridicule et en plus c'est de la volaille (poulet/dinde le combo pourri). Bon, c'est part le genre de truc qui va m'abattre! Le temps de préparation est satisfaisant, on lance les pains au micro-onde et on laisse mijoter la mixture le temps de se préparer à mater un bon tournoi SFIV commenté par Ken Bogard. Un bon point de ce côté là. Passons à la dégustation.

Vous pouvez admirer mon splendide plan de travail en forme de machine à laver

Et là c'est le drame! Je me dis "allez je vais me le faire façon assiette döner, sans fourrer le pain (ouais je dis des trucs comme ça)". Alors que flemmard que je suis, l'économie d'une fourchette pouvait s'avérer judicieuse. Si la texture parait peu ragoûtante, c'est parce qu'elle l'est! Boudiou, cette sensation de rouler une pelle au slime à un grippeux en phase terminale (faut dire ça maintenant). Et le goût alors? Le faible taux de bidoche aurait dû m'alerter, l'ensemble est bien fade et décevant, à des années lumières de ce que mon palet formaté au Kebab de qualitay ne saurait accepter. Peut-être aurais-je du rajouter salade et frites pour sauver l'ensemble, mais je rappelle au lectorat que nous somme ici pour manger vite et mal. Au final, cette portion pour une personne (2 avec des frites) est arrivée à combler mon estomac bien attaqué par 4 whisky à jeun. C'est déjà ça, mais on ne mis reprendra pas.

PS: Les images de ce billet sont tirées du très bon blog de Gally qui a écrit l'excellent"mon gras et moi".

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jeudi 8 octobre 2009

mourir pour la société, d'accord mais de mort lente

La mort sera le sujet de ce billet. Non pas la mort de ce blog, puisque ma transition de chômeur IRL me permet de reprendre du service par ici. Non, la mort c'est le sujet bien pesant de cette nouvelle série de Motorô Mase chez Azuka : Ikigami.


Entre Jeux Vidéo et Manga on peut dire que du mort, du cadavre, de l'exécution, du gore, du mort-vivant, ... sans vouloir paraitre nécrophile, on en a bouffé! Beaucoup crient à la banalisation, alors que les morts dans les jeux ne sont que le prolongement ludique de nos cow-boys Vs Indiens de notre enfance (enfin la mienne). "Pan t'es mort! J'ai gagné, t'as perdu". Dans le manga, comme au cinéma et tout sujet narratif, la mort sert souvent de ressort dramatique plus ou moins facile. Tout dépend de qui vous décidez de tuer dans votre récit. Ah Ah, la toute puissance du scénariste quand il n'a plus d'idées, que le perso deviens impopulaire ou que l'acteur de la série s'est fait viré. Et ces morts qui servent au climax, à l'ambiance. Tous ces hommes de mains dégommés, tous ces sidekick sacrifiés qui révèlent la toute puissance du héros, est-ce que les acteurs noirs meurt en premier?

Mais le manga dont il est question aujourd'hui parle de la mort, la vrai! celle qui angoisse, celle qui fait peur, celle qui m'a empêché de dormir 1 mois à l'age de 6 ans quand j'ai réalisé ma frêle existence. Laissez moi donc vous narrer le pitch à base de 4ème de couverture :
"dans notre pays, une loi entend assurer la prospérité de la nation en rappelant à tous la valeur de la vie. Pour ce faire, un jeune sur mille entre 18 et 24 ans est arbitrairement condamné à mort par micro-capsule injectée lors de son entrée à l'école.
Lorsque l'on reçoit l'Ikigami, c'est qu'il ne vous reste plus que 24 heures à vivre. Mais à quoi passer cette dernière journée, lorsqu'on n'a pas eu le temps de faire sa vie?"

Sympa hein? Et oui, tout au long de ce manga on suit les dernières 24 heures de jeunes condamnés au hasard. Les histoires narrées sont souvent poignantes mais pas si désespérées, parfois cyniques et rageuses. Ce principe épisodique est assez agréable à lire et prend le temps de se poser sur la psychologie du malheureux condamné. Mais surtout, il permet d'y aller à petites doses. Car, à parler de la mort aussi frontalement, l'homme de peu foi que suis ressent un brin de malaise. Je ne sais pas vraiment quel est le rapport à la mort au Japon, mais je pense qu'ils n'ont pas autant de tabous que notre Europe de culs bénis. Chez nous c'est retenue, silence et compassion. On expose pas trop le cadavre sauf si l'on peut le rendre bien présentable, les cimetières sont bien cachés des regards, incinérer le défunt, c'est pas très catho et parler de la mort au môme c'est le bout du monde. Sur tous ces aspects les japonais m'ont l'air plus détendus. Les dernier manga à traiter ce thème aussi violemment (c'est pas peu de le dire) sont les oeuvres de Hideki Arai que j'essaierai de vous présenter bientôt.


Mais au-delà du traitement de sujet plutôt original l'autre intérêt de cette oeuvre est évidemment la critique sociale qu'elle énonce tout du long. Car si à la lecture du pitch vous avez trouvé abordable cette idée de société, c'est que vous êtes sérieusement un connard. On en revient à cette question dont l'application diffuse mais constante fait froid dans le dos : quel sacrifice éthique sommes nous prêt à accepter sans broncher au nom du bon fonctionnement de notre société ? Si l'histoire nous a déjà montrer le summum de l'horreur sur cette question, je suis toujours impressionné par la capacité des dirigeants à tout justifier en cas de crise : crise économique, attentats (ai-je besoin d'illustrer...), virus, gauche au pouvoir (je veux dire par là que la droite s'est bien goinfrée sur la flexibilité),... Mais, alors que les œuvres de fictions tendent à transposer cette satire sociale dans un univers fictif, ce manga joue la carte du réalisme bien contemporain. La société présentée reflète parfaitement le japon d'aujourd'hui. L'auteur nous décrit, avec un réalisme saisissant, une machine administrative bien huilée, massive et imperturbable dans son bon droit à écraser toute revendication individuelle d'une société qui a depuis longtemps rendue les armes. Le héros, car il y en a un, est justement un petit pion de cette machine, un bon bureaucrate bien apathique qui essaye d'être consciencieux dans la délivrance de ces avis de mort. Son détachement face à sa mission, si bien ancrée dans les mœurs, fait froid dans le dos. Mais tout change toujours plus vite qu'une administration et ce thriller en pente douce laisse présager une intrigue bien amenée sur une certaine prise de conscience.

Au final, c'est une vrai bonne découverte, le dessin est agréable et expressif avec quelques belle envolées pleines pages. Les éditions asuka assure toujours du bon travail pour une édition tout de même 8€. Nous en sommes à 4 volumes en France pour 7 au Japon. Bonne lecture et n'oubliez pas de vous faire vacciner pour la grippe A hein?



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mardi 15 septembre 2009

stay tuned

On quitte un blog quelques intants et hop 2 mois passent sous ton nez. Tout d'abord pardon de m'être absenté ainsi aussi longtemps. La rentrée s'avère chargée et le petit rythme que je m'étais imposé au début de l'été s'est vite dissous dans une tonne de taf bien arrosé de fatigue. En fait, je réfléchis à une manière plus sobre et efficace d'écrire. Quand je vois que je mets 4 heures à pondre un texte, autant le dire, ce n'est pas viable. A tout bientôt, pour de nouvelles aventures que j'espère graphiques.

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vendredi 31 juillet 2009

Summer Time

illustrastion Jun (ayafuya)

Bon c'est parti pour une semaine trois semaines de vacances sans internet (c'est possible ça?). Plusieurs post en préparation. Prenez du bon temps d'ici là.
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vendredi 24 juillet 2009

l'histoire du singe à 3 têtes


Les créatures de Steeve Purcel reviennent se faire titiller par nos souris avec une suite épisodique plutôt convaincante. Pendant ce temps Tim Schafer lutte pour sortir le bien attendu Brütal Legend. Au même moment au cœur des caraïbes, La série des Monkey Island, de Ron Gilbert, connait une suite qui semble enfin prometteuse. Le tout s'accompagne d'un remake du 1er : The Secret of Monkey Island, dont nous allons parler aujourd'hui. Pas de doute, They're back ! musique Michael Land!




Voilà bientôt 20 ans que Guybrush threepwood se fait écorcher le nom aux quatre coins des caraïbes. 20 ans de non-sens total, de blagues vaseuses, de charisme de crevette surgelée, d'amour zombie, d'apnée de 10mn et de singes à 3 trois têtes salvateurs. Quelle révolution à l'époque ! Plus de morts redondantes et la fameuse interface SCUMM issue de Maniac Mansion qui laisse le plaisir de découvrir l'aventure pirate la plus foireuse jamais écrite. 20 ans pour entrer dans la légende et prouver que ce jeu est intemporel et toujours aussi génial.
20 ans aussi que Lucas Art ne lâchait pas ses jeux en abadonware. Cette position se justifie avec la sortie de ce remake du 1er épisode qui s'avère attirante à plus d'un égard. Crachant mes 9 euros sur Steam (parce que sur Xbox... faut pas déconner et je n'aurais pas pu faire de screenshoot) j'entame ma quête pour devenir un fameux pirate zonant dans le bar de l'île de Melee. La 1ère saveur de cette madeleine s'avère auditive avec la musique, toujours envoûtante et brillamment remixée. Si j'aime beaucoup le cheaptune, je dois dire que les versions symphoniques sont très agréables. La caresse se poursuit avec les dialogues intégralement doublés avec brio. On retrouve la bande d'habitués depuis le 3ème épisode. Les intonations tombent justes et il est jubilatoire de redécouvrir ainsi nos répliques favorites.

Mais bon, tout n'est rose au pays du grog frelaté. Le point le plus choquant reste la partie visuelle. Impossible d'adhérer complètement, je veux bien être tolérant mais foutre dieu que c'est moche! C'est plus propre, détaillé, coloré, nuancé mais NON ce n'est pas une réussite. La palette dégouline, la coupe de guybrush m'insulte tout au long du jeu, meathook m'arrache les yeux avec ses crochets quand il fait parler son tatouage...
Ne dénigrons pas complètement le boulot tout de même. Certains lieux sont bien travaillés voir enrichis comme l'arrivée au Scumm bar. Au passage, une simple pression de touche suffit à changer de version (très bonne idée)

Mais d'autre, ressemblent plus à du concours de crachat sur ton museau. Regardez moi la typo de l'enseigne de Stan. Vous voulez pas refaire le jeu avec les clipart pourris de word office non plus? Si vous zoomez bien, vous verrez que le détourage est bien foireux et cela dans plusieurs endroits du jeux (l'horloge de Melee Island)


Un autre détail m'a fait tiquer au court de ma petite balade. Si j'ai bien compris, la technique consiste à prendre la bonne vieille image pixel et de barbouiller par dessus. Bien. Pourquoi pas. Mais quand on s'attaque à ce boulot on le fait bien! J'ai repéré plusieurs endroits où il restait des bons gros blocs de pixels. Il semble que le repasseur de pixel n'aimait pas trop les arbres.

Si je me permets de faire le tatillon (disons même du caca nerveux de fan-boy) c'est que la notoriété du jeu exige un certain respect. Le choix d'upgrader les graphismes sans changer les animations participe au sabotage du projet. L'interface choisit est désagréable au possible, il faut cliquer 3cm en dessous de l'objet que l'on vise, les traductions ne sont pas du meilleur tonneau et comme je suis super véner' il y a même une phrase de Stan qui est passée à la trappe de la localisation.


Datant de 1990, une refonte graphique pouvait s'avérer judicieuse. Surtout en comparaison avec sa suite sortie l'année suivante et toujours en 256 couleurs. Guybrush n'est pas très méritant mais il méritait mieux. Lucas Art aurait pu se fouler un peu plus. Dommage, d'autres s'en sortent autrement bien.
Après une course au réalisme, plusieurs jeux on fait des choix de design très tranchés, loin d'une guerre à la performance. Des jeux comme Odin Sphère ou Team fortress sont des exemples de réussites artistiques. Mais ce que je trouve dommage avec l'expérience de Monkey Island, c'est de s'attaquer au jeu en pixel sans cherchez à rappeler et jouer avec cette technique qui nous laisse aujourd'hui un bel héritage : Le pixel art. Le récent Megaman 9 ou l'indy "amateur" sont des expériences intéressantes et réjouissantes.
Ces tableaux, au nuancier plus ou moins étoffé selon les époques , ont laissé des traces encore indélébiles d'une beauté bien particulière dans la mémoire des joueurs. Si l'a 3D offre des rendus impressionants aujourd'hui, la bonne 2D bien pixellisée avec bon goût peut s'avérer splendide elle aussi. De nombreux jeux internet et téléphone mobile profitent de sa légèreté technique tout en garantissant un rendu unique.
Le Pixel est loin d'être mort, mais ses plus beaux parents se font lifter à coup de mauvais goût et de manque d'ambition.

Allez finissons avec une bonne chanson de pirate autours d'un grog si acide que la patron dépense une fortune en verre.

cadeau bonus, quelques easter egg du jeu:

sam and max deviennent une tentacule bien conquérante

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mercredi 22 juillet 2009

le temps de glander

image via le magnifique site de bugpixel

bientôt les vacances!!! un p'tit pixel art puisqu'il en sera question dans le prochain post (cliquez sur l'image c'est du .gif qui bouge).
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lundi 20 juillet 2009

Jojo was a man who thought he was a loner

un manga grand comme ça
En créant ce blog j'avais dans le l'idée d'écrire un article sur un de mes manga favoris. Loin de moi l'envie de chroniquer systématiquement tel ou tel sortie d'un shônen qui s'essouffle. Le manga dont je vais vous parler connait un rythme d'édition fragile et s'avère peu lu dans nos contrées, malgré une longévité et une reconnaissance qui tend au culte dans son pays (*). Ce manga... cette saga, c'est l'histoire de JoJo's Bizarre Adventure et de son auteur, Hirohiko Araki. Une œuvre de bientôt 100 volumes !!! qui a débuté en 1987 dans les pages du magazine Shônen Jump.

Comment une telle œuvre reste bien sagement anonyme en France ? Pas de mystère, l'approche de ce manga n'est pas simple. Vous l'avez sans doute remarqué à l'accroche des 1er visuels, le style est bien particulier et ne plaît pas à tout le monde. Ce côté surchargé, tendance Ken super gay survivant de l'enfer des backroom, on a vu plus abordable. Je les vois bien les gens qui louche sur la couverture dans le métro et qui se demande bien quel truc waponai à la sexualité ambiguë je suis en train de lire avec autant d'attention. Je les emmerde, qu'ils retournent jouer à UFC sur playstayschöne. L'auteur est un fan de comics et son manga est né à l'époque où stallone et Schwarzy faisaient de grands films. Ces références, c'est pour le côté musculeux too much. Pour les détails, l'auteur à suivit une formation de styliste.
L'autre aspect qui titille, c'est ces poses improbables, qui défient les lois de la physique, que prennent les protagonistes (à ce moment du texte, rappelez-vous que "to stand" veut dire se tenir debout, c'est important les amis). L'auteur dit s'être inspiré de la peinture de la renaissance (et Baroque?). mouais pas très précis tout ça, je vous mets un p'tit Rubens pour la forme et pour le côté Christiquequi va avec l'éducation de l'auteur et sa vision sacrificielle des héros. Les choix de mise en pages ne sont pas en reste avec des planches taillées diagonales au scalpel.
L'ensemble ne laisse pas indifférent et l'on finit par s'habituer à cette débauche stylée, cette surenchère expressive, ces détails kitsch. Et on en redemande! Dans cette œuvre foisonnante, on se met à attendre l'arrivée de chaque nouveau personnage qui s'accompagne de la découverte d'un nouveau chara-design toujours plus fou.
acid' versace touch
Bon, passé ce cap, vous vous doutez que si le graphisme fait déjà autant débat, l'histoire et la narration ne sont pas en reste. Bingo! mais en même temps c'est dans le titre : Bizarre adventure. La série compte, à ce jour, sept parties. La 1ère histoire posent certaines bases et caractéristiques de la série : l'opposition et la malédiction entre la famille Joestar et Dio Brando, le côté gore assumé et surtout des bastons qui s'apparentent plus à des énigmes et des joutes psychiques que des combats de bourrins. Ce dernier point fait tout le sel de ces affrontements où chacun pense lire plus loin que son adversaire. C'est jubilatoire et toujours super barré, parce que JoJo c'est des spaghettis meurtriers, des mots qui pèsent vraiment une tonne, des dés qui vomissents, des pyranhas dans ton verre d'eau et encore, et encore, je ne vous dis rien. Ce principes de baston ludique sera repris avec bonheur dans Hunter X Hunter, un autre manga culte qui s'inspire beaucoup de cette série comme tant d'autre.
Mais ce n'est pas fini! Souvenez vous, je vous ai demander de réviser votre anglais avec le mot "Stand" tout à l'heure. Car s'il y a bien une révolution qu'apporte Araki dès la 3ème partie de JoJo, c'est bien les Stands. L'auteur trouvait qu'on ne voyait pas comment fonctionnaient les pouvoirs des super héros dans les comics. Du coup, il a eu l'idée géniale de les matérialiser au travers d'une projection astrale du héros invoquable à volonté. La plupart des personnages de JoJo possèdent un Stand qui leur est propre. Graphiquement c'est génial, scénaristiquement c'est la panoplie de supers pouvoirs la plus dingue que vous rencontrerez. Ce changement apporte énormément à l'histoire et la Troisième partie Stardust Crusaders (tomes 12 à 28) est considérez comme une des plus réussie. A la limite, vous pouvez commencer par là et revenir sur les 1er volumes quand vous serez JoJo-maniacs. Les stands ont aussi leur part d'influence sur le manga avec, notamment, la reprise de cette idée dans Shaman King.
rohan is reading you
Il y a tant de détails passionnants qu'il faudrait encore énumérer : Le côté saga familiale qui permet à la série de changer de lieux et de personnages pour ne jamais s'enliser, les noms des stands tirés du tarot puis de groupes de musiques, le développement singulier et aboutit des caractères des personnages (méchants y compris), un suspense haletant et renouvelé, à contre pied de tous les poncifs du shônen...

JoJo's Bizzare Adventure est un manga fleuve, fou, passionant et humaniste qui mérite que l'on s'y plonge pour ne jamais décrocher.

Merci à Tonkam d'avoir repris l'édition française après l'arrêt de la série par J'ai lu. Malheureusement, il est difficile de se procurer les volumes des 4 premiers segments qui ne sont plus édités. Si vous voyez une occasion, n'hésitez même pas!

Enfin, quelques jeux video autours ou avec l'univers JoJo ont été édités et il existe une série d'OAV chez Déclic.

* pour comprendre cette séquence : spoiler!

he be
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vendredi 17 juillet 2009

manga de N à Z


* naruto
* neko majin
* noise
* nonnamba
* nori-taka
* one piece
* operation mort
* parasite
* ping pong
* planetes
* prince du tennis
* rave
* real
* reborn
* remember
* rookies
* saint seiya episode G
* samurai deeper kyo
* sanctuary
* say hello to black jack
* sentai school
* shaman king
* shinchan
* slam dunk
* spirale
* step up love story
* strairway to heaven
* stratege
* sumomo mo,momomo
* talulu le magicien
* the world is mine
* tomie
* ultra heaven
* vagabond
* vinland saga
* yakitate! ja-pan
* yotsuba
* yuyu hakusho
* zetman
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manga de G à M


* gantz
* genshiken
* genzo le marionnettiste
* ghost in the shell
* gin tama
* golden boy
* GTO
* GTO shonan junai gumi
* gunnm
* gunnm last order
* high school
* hikaru no go
* hokuto no ken
* homme sans talent (l')
* homunculus
* hunter x hunter
* intermezzo
* ippo
* jeune fille aux camelias (la)
* jojo's bizarre advendure
* kamikaze
* karakuri circus
* kenshin
* keroro
* ki-itchi
* kimengumi
* l'enfer
* l'escadrille des nuages
* l'habitant de l'infini
* l'histoire des 3 adolf
* l'homme qui marche
* la corde fleurie
* la plume de feu
* la vie de bouddha
* last fantasy
* le nouvel angyo onshi
* les enquetes de kindaichi
* les gouttes de dieu
* love hina
* majin devil
* manhole
* monster
* MPD psycho
* mushishi
* mar
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manga de 1 à F


* . hack
* 20th century boys
* 21th century boys
* 3x3 eyes
* [:is]
* abara
* agharta
* air gear
* akira
* amer béton
* angel heart
* apple seed
* aqua knight
* arms
* astral projet
* azumanga daoih
* banana fish
* battle royale
* beck
* berserk
* biomega
* black jack
* black lagoon
* blame!
* bleach
* blue
* bobobo-bo bo-bobo
* bremen
* claymore
* coq de combat
* cratere (le)
* d-live
* d.gray-man
* dark angel
* death note
* dorohedoro
* dragon ball
* dragon head
* duds hunt
* detective conan
* eden
* enfer et paradis
* et cetera
* evil heart
* exaxxion
* eye shield 21
* flic a tokyo
* free fight
* fullmetal alchemist
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mardi 14 juillet 2009

La fin dans d'un manga ou l'art d'avoir profité du paysage.


Inaugurons un peu la section manga. Après plusieurs années d'errance sur la toile, je suis rarement tombé sur un bon site ou blog traitant de manga papier. En général je trouve du scantrad mal fait, du narutardé mental (marque déposée), de la bonne base de données et plus souvent de l'anime. Est-ce que je n'ai pas mis le doigt dans le bon réseau ou m'étais-je trop habitué à une bonne presse spécialisée malheureusement disparue.
[edit: effectivement l'appel à un réseau de blog français de qualitay' est lancé.]

Il m'arrive souvent "d'initier" au manga pas mal de personnes de mon entourage. Chacun ayant entendu parlé de ce phénomène avec plus ou moins de bonheur, ils sont toujours curieux de découvrir ce gigantesque pan de la BD, trop longtemps ignoré. Ce qui est pratique avec le manga, c'est son côté ciblé par public, comme par exemple : jeune ado mec ou fille, jeune cadre dynamique, érotomane incompris,... j'en passe et des meilleurs. Les sujets abordés font, eux aussi dans l'éclectisme: basket, handi-basket, Go, pain, thriller mature, horreur gore, œnologie, guide sexuelle, histoire révisionniste,... j'en passe et des pires. Du coup, j'arrive souvent à choisir un bon manga pour débuter selon la personne intéressée.

Mais il y a un truc qui revient tout le temps chez le nouveau lecteur, c'est le rapport à la longueur du manga et sa fin. En général, la quantité fait peur, mais une fois bien embarqué dans le récit, c'est souvent la fin qui déçoit. L'exemple classique, c'est Monster, un superbe thriller à la narration ultra maîtrisée, mais qui laisse une fin assez ouverte, loin de nos conventions happy end à l'occidental. L'autre exemple, c'est le manga qui ne se termine pas, pour différentes raisons. Hunter x Hunter est un shônen génial ultra ludique (avec un des meilleurs méchant jamais rencontré) mais qui n'aboutira malheureusement pas. Ce genre d'enchaînement n'est pas rare dans la production manga et la logique s'applique encore plus lors des éditions françaises. En général l'auteur qui débute son manga/série connaît le début, la fin et les points clefs du scénario, mais la quantité de récit dépendra des ventes. Certains manga s'arrêtent très vite, d'autres explosent et se poursuivent en différents cycles. Du coup, il y des hauts et des bas dans le quotidien de nos héros et il arrive que la créativité flanche. Mais si la fin du manga vous laisse insatisfait, repensez alors à toutes ces pages dévorées fiévreusement. Nous sommes tellement habitué à une finalité dans nos récits qu'on en oublie le développement de ce dernier.

Pourtant un nouveau phénomène, qui répond aux mêmes contraintes de production, tend à nous habituer à cette frustration : j'ai nommé, les séries américaines à la mode. Ce nouvel eldorado des scénaristes hollywoodiens suit le même schéma que la production manga nippone. Une série ne marche pas, qu'importe! on lâche dès la 1ère saison. Elle cartonne, super! on l'exploite jusqu'à la corde, quitte à la ruinée. Encore combien de Heroes et de saisons de Lost ? Peut être que cette nouvelle tendance va nous habituer à apprécier différemment ces récits toujours plus longs que la production culturelle semble proposer.



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N3Rd in fR@nCe

La mode est au geek! Aussi étrange que cela puisse paraître, ces rebuts de la société scolaire 80/90's, sur qui on posait volontiers une petite crotte de nez au passage, sont désormais le modèle de société en vogue. Tout le monde se doit d'exprimer un côté geek sous peine de passer pour un blaireau. Les politiques ont vite pris le pli, il y a même un magazine pour s'y croire à fond. Pourtant il serait temps de se méfier, l'ami Boulet nous avait prévenu, la revanche du Geek n'est pas loin. J'imagine que ça fait bien rire les infréquentables geeks et que la société est à des années lumière, en temps internet, de comprendre la rhétorique de leurs joutes virtuelles.
Bon, c'est bien gentil, mais pourquoi je vous parle de ça? Et bien maintenant que le Geek est sortable, des petites choses changent au quotidien. Récemment, après une soirée "bordel chuis tro frakass je pe pieuter par terre sur les chips?" chez un pote, j'ai eu le plaisir de découvrir son magnifique T-Shirt pour sortir les poubelles. Ouh le flash! Un authentique T-shirt de Street of Rage II!!!! avec un gros SEGA derrière! Après une complainte supplicative et mon oeil mouillé il me l'a offert. Désormais, on peut sortir avec un vieux T-shirt délavé et se sentir über-hype. Encore merci, l'ami !

Et n'oublions pas street of rage II ou l'une des meilleures OST de jeu de tous les temps. From Yūzō Koshiro (shenmue forever).


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dimanche 12 juillet 2009

here come a new challenge!


Voilà plusieurs mois que je joue à Street Fighter 4. Les 1er pas sur le live furent fragiles et les grosses branlées successives incitent facilement à jeter la manette à travers l'écran. Si la technicité de ce jeu n'est plus à démontrer, l'équilibre de certaine partie équivaut souvent à tenter un coup de pied contre un zangief avec une jambe en patrick duffy. Combien de copy ken, de ryu sautillants, de sagat over abuse, d'ultrapute d'akuma qui vire 3/4 de barre,...
Personnellement, je joue avec cammy.....ahhh cammy (je crois me souvenir de quelques fantasmes pixelisés à l'aurore de ma puberté, époque super street fighter 2 en borne d'arcade). Enfin bon, la petite anglaise enchaîne de superbes attaques à mi distance avec une foule de combo bien techniques, mais côté barre de vie c'est parfois le taux de survie d'une méduse sur un capot de dodoche à 40° à l'ombre. Tant et si bien, qu'en faisant quelques petites parties classées au réveil on peut se laisser surprendre à la fraîche et perdre 400 points de classement comme ça en 10 mn et dire adieu à notre super score de 2000, le temps de remonter. Alors je ne suis peut être pas très doué (oh oui) mais ce système commençait à me saouler.
C'est alors qu'est apparu le mode championnat avec le 1er patch de Capcom. On commence tranquille dans le groupe G3. On grimpe laborieusement tant les parties sont peu nombreuses, mais assez rapidement on atteint le convoité rang G2!!! Et là que du bonheur! Des joueurs nombreux et confirmés qui jouent des perso variés (j'ai croisé des dhalsim impressionnants), un challenge relevé (faut vraiment gagner un championnat pour avancer) et un nouveau souffle pour ce jeu.

Malheureusement, je commence à avoir mes limites au pad. Une heure de jeu me déchire le pouce et j'arrive à foirer mon ultra côté droit quand je suis bien moribond. Il est temps de passer aux stick arcade! J'ai craqué à pas trop cher comparé aux prix locaux. Et histoire de justifier un bon frais porc, hop ! une petite motivation totémique. Plus qu'à attendre maintenant.

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vendredi 10 juillet 2009

le début de m'enfin

Et voilà, mon premier blog et mon premier message. Comme tout dépucelage, en passant à l'acte, on ne fait pas le malin. Les mots sont hésitants mais la volonté incandescente. Tout marmot qu'est ce blog, il a ses références et ses héros. Celui que j'ai choisi pour ouvrir ce blog résume une certaine idée d'un way of life que j'essaierai d'entretenir tout au long des posts suivants. Il y a des héros puissants, généreux, poétiques, cooooools, drôles, our god, morts,....mais il n'y en a qu'un qui pourrait sauver le monde, enfin, notre monde : Gaston Lagaffe. Oui, ce bon vieux Gaston! Le plus moderne des héros de BD à papa. Pourquoi ? Je m'en vais vous le rappeler.
Tout d'abord Gaston est un parasite, au sens capitaliste du terme. Quant à vous, si vous lisez ces lignes c'est que votre taux de productivité n'est pas optimum. Il est entré au journal Spirou par hasard. Mais quand je dis par hasard, lui même ne sait même pas ce qu'il foutait là. Confiné au tri du courrier, c'est dans ce cadre qu'il déploie une énergie incommensurable pour ne pas faire son boulot. Il invente, il rêve, il drague, il gaffe,...mais a aucun moment il ne tri le courrier. Maintenant, replacez ce héros dans le contexte "travailler plus" d'aujourd'hui et imaginez les délicieux ravages qu'une armée de Gaston pourrait réaliser... ahh tout ces De Mesmaeker fulminants et ces contrats qui n'aboutissent pas. Gaston parasite la machine, mais pas seulement.
Car quand n'importe quel col blanc aurait tôt fait de le considérer comme un bon gros branleur, Gaston balance des kilotonnes d'innovations, de créativité et de poésie. Chacun sait que l'univers de Gaston foisonne et force le respect. Ce qui épate le plus, c'est la modernité du gars, une sorte de geek ultime avant même qu'on puisse envisager d'inventer ce concept. malheureusement copié, jamais égalé.
Enfin, pour compléter ce bref tableau, Lagaffe, c'est aussi une prise de conscience écolo progressive de son auteur. A l'heure du développement du bourrage de crâne durable, il est bon de revivre la naissance de ce discours.
Voilà pourquoi je souhaitais ouvrir ce blog avec ce héros. Soyons tous un brin Gaston, ça sauvera peut être le monde. M'enfin!!!


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